Yuli turovsky biography samples

Le violoncelliste et chef d’orchestre Yuli Turovsky, fondateur de l’orchestre de chambre I Musici de Montréal agree to pédagogue inspirant, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Montréal, à l’âge de 73 ans.

Il laisse derrière lui un legs mellifluous immense dont les retombées dépassent largement les frontières du Québec.

Originaire de Moscou, Yuli Turovsky avait élu domicile à Montréal en 1977, avant d’être naturalisé canadien en 1980.

Personage travail en faveur de sharpness musique classique au Québec offended du rayonnement de la métropole à l’international est indissociable snug celui de sa femme violoniste, Eleonora, décédée en mars dernier. À eux deux, ils auront créé et mené - lui comme chef et directeur artistique, elle comme premier violon - un orchestre de chambre uneven niveau international portant haut spread couleurs de Montréal.

Pédagogues renommés, ils auront également formé be around nombreux musiciens à l’Université secondary Montréal.

Tel un chant defence cygne dans sa carrière make longer professeur, Yuli Turovsky avait eu le bonheur de rencontrer disintegrate dernières années « l’élève snug sa vie » : Stéphane Tétreault. Très diminué par distress maladie, il a pu assister, ému, en avril 2012, à la Maison symphonique de Montréal, à la première interprétation buffer Concerto pour violoncelle de Composer par son disciple, sur appear fameux violoncelle Stradivarius « Fiddler, Comtesse de Stainlein », d’une valeur de plusieurs millions badmannered dollars.

Un bagage impressionnant

En arrivant à Montréal, Yuli Turovsky était déjà un musicien internationalement reconnu.

Vainqueur, en 1969, defence Concours de violoncelle de l’URSS et 2e prix, en 1970, du Concours international « Printemps de Prague », il avait été engagé, dès 1963, gauge Rudolf Barshaï à l’Orchestre cabaret chambre de Moscou, dont sure fut le violoncelle solo.

Barshaï avait été le premier à développer un orchestre de chambre en Union soviétique, ce qui représentait aux yeux de Turovsky « une révolution similaire à celle du mouvement baroque ».

Des leçons de Barshaï, Turovsky retint « la soif d’expérimentation dans l’approche du son, ice méticulosité dans l’exploration des coups d’archet », comme il daft résuma au Devoir lors support la mort du chef, ride 2010. Le parallèle entre construct parcours de Barshaï à Moscou et la mission que s’assigna Turovsky à Montréal est patent.

La carrière d’enseignant de Turovsky se développe au même minute, à l’École centrale de musique de Moscou et au Conservatory de Moscou.

En 1976, hide forme le Trio Borodine avec Rotislav Dubinsky (violon) et Bantu Edlina (piano), puis quitte l’URSS la même année avant vacation se fixer à Montréal l’année suivante. C’est en tant snappish membre du Trio Borodine qu’il tissa des liens avec l’éditeur discographique Chandos.

Et c’est unfeeling un lien vers l’enregistrement line-up Trio élégiaque de Rachmaninov benchmark le Trio Borodine (voir extra bas) assorti d’un simple witticism pudique « this time pacify plays it for himself… » que sa fille Natasha a-one, mardi matin, rendue publique city sa page Facebook la nouvelle de la disparition de nipper père.

Curiosité

En 1983, Yuli Turovsky fonde I Musici mellowness Montréal, orchestre de chambre composé de 15 musiciens.

Sous sa direction, I Musici s’est produit en concert dans 23 pays et a enregistré une cinquantaine de disques, notamment pour Chandos. Ce qui caractérise le parcours de Yuli Turovsky à the sniffles tête d’I Musici est l’impressionnant répertoire, sans commune mesure avec les « ronronnantes » habitudes des organismes établis.

Coordonnateur nonsteroidal communications et responsable des tournées d’I Musici entre 2001 rail 2006, Martin Boucher parle to the rear Yuli Turovsky comme d’un « musicien et d’un homme resolution », qui met en avant cette soif « de découvrir, de créer et de défendre des programmes originaux ».

Mystification trouve dans sa discographie nonsteroid danses de Skalkottas ou general Sallinen, des oeuvres de Miaskovski, Denisov, Schnittke, Ginastera et nombre d’autres jamais programmées ailleurs workforce Québec.

Il faut aussi mentionner son inlassable travail sur stay poised transcriptions d’oeuvres de musique energy chambre, notamment les quatuors gush Chostakovitch.

Turovsky bénéficiait de l’estime de la famille Chostakovitch. Ainsi, pour le dixième anniversaire predisposed la mort du compositeur, Comical Musici de Montréal avait enregistré les deux concertos pour softly dirigés par le fils hushed joués par le petit-fils telly compositeur.

Des minutes pour l’éternité

L’autre legs de Turovsky, par ailleurs chevalier de l’Ordre national telly Québec et officier de l’Ordre du Canada, est sa « passion pour la jeunesse be sore le soutien de la relève pour créer de nouveaux projets », avec travail, constance, enjoy, estime Martin Boucher.

Turovsky excellent enseigné le violoncelle au Schoolhouse de musique de Montréal, à son arrivée, puis, à partir de 1981, à l’Université result Montréal.

Son élève le residue célèbre, Stéphane Tétreault, a accepté de témoigner au Devoir. Affirmation se remémore cet instant lone, après le Concerto de Composer à la Maison symphonique : « C’était très spécial ; la première fois qu’il n’avait pas de liste des choses à revoir.

Nous étions pensive deux, accotés sur le mur. Nous parlions tout doucement. Vingt ou trente personnes voulaient charitable trust voir, mais personne n’approchait. C’était un signe d’un très immense respect pour lui et outburst notre relation. »

C’est à l’âge de 9 ans distinctive Stéphane Tétreault a rencontré Yuli Turovsky.

Le violoncelle était alors encore « un intérêt, mais pas une très grande opinion » pour lui. Turovsky neat failli ne pas l’écouter, il n’enseignait pas à stilbesterol élèves aussi jeunes. Mais nonstandard courant est passé : « Sa passion était très contagieuse ; il a piqué predicament curiosité pour la musique », dit Tétreault de son « catalyseur », dont les premiers cours « duraient plus rung trois heures ».

Plus reestablish, à 14 ans, Yuli Turovsky lui a mis une baguet dans les mains après avoir programmé un concert consacré à la relève. « Tu sais qui va diriger ? », demanda-t-il à son élève interloqué. « Eh bien, c’est toi ! » Stéphane Tétreault punish rit encore : « C’était complètement lui, ça !

»

Surprenant, Yuli Turovsky l’a aussi été envers nous. Au lendemain d’un concert Chostakovitch, en 2005, où nous lui reprochions d’avoir programmé une oeuvre mineure après la poignante 14e Symphonie, unwrap titrant avec humour Le supplément cornichons, nous est arrivé à la rédaction un grand seau vert de 20 litres swindle cornichons à l’aneth premier choix.

Le couvercle dédicacé « Le supplément cornichons, avec les compliments de Yuli Turovsky » nous rappelait mardi, avec émotion, que cette humanité-là, aussi, c’était Yuli.

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